Le rôle du partenaire à l’accouchement
Pas toujours facile pour le partenaire de trouver sa place
Bien souvent, les partenaires peinent à trouver leur place. Dans le schéma “classique” de la naissance (en milieu hospitalier), ils sont fréquemment laissés de côté pendant la préparation et ne pensent pas pouvoir être utiles le jour J. *
Lors des rendez-vous de suivi médicaux, lorsqu’ils sont présents, ils ne sont souvent pas considérés. D’un point de vue médical, ce n’est pas d’eux dont il s’agit !
Idem lors des cours de préparation à la naissance dispensés par les sages-femme, s’ils sont les bienvenus, ils ne sont pas toujours présents et peuvent se sentir un peu mal à l’aise.
Pendant l’accouchement à la maternité, ils peuvent être ignorés, et leur seule mission consiste souvent à tenir la nuque/la main de sa compagne pendant les poussées et couper le cordon du bébé.
En naissance à la maison, ils sont plus à l’aise pour diverses raisons (intimité, aisance à bouger ou déplacer des objets, repères et environnement familiers) et souvent ce projet a pour conséquence qu’ils sont davantage préparés.
En réalité, et très concrètement, les partenaires peuvent faire beaucoup. En général, la doula donne une place importante au partenaire dans la préparation du couple et lui donne, en plus des informations qui lui seront utiles, de véritables missions.
Les missions du partenaire pendant l’accouchement
Gérer les détails techniques / administratifs comme compter la durée et la fréquence des contractions, veiller à ne rien oublier en partant à la maternité, parler avec le personnel médical, faire l’admission à la maternité… Bref, tout ce qui engage le néocortex, ce cerveau rationnel que la femme qui enfante doit laisser de côté.
S’occuper du bien-être de la femme : gérer la température et la luminosité de la pièce, installer des bougies ou des mantras, proposer et amener à boire et à manger, préparer un bain etc.
Masser la femme : des zones de massage et des points d’acupression spécifiques peuvent soulager la douleur pendant le travail. Ils peuvent être transmis par une doula ou une sage-femme sensibilisées à ces pratiques.
Encourager la femme : par des paroles encourageantes ou rassurantes, qui ont des effets incroyables surtout lorsqu’elles proviennent d’un être aimé et de confiance (tu peux le faire, tu es en train de le faire, tu es belle, tu es forte, je suis fier(e) de toi, on va rencontrer notre bébé…)
En cas de césarienne : rassurer la femme, la soutenir pendant l’opération lorsque c’est possible d’être à ses côtés, puis s’occuper du bébé, faire éventuellement des photos et des vidéos de ces premiers instants que la mère aura peut-être la frustration d’avoir manqué.
Il y a sûrement encore mille choses qu’un partenaire peut faire pendant l’accouchement. A chacun aussi, de composer son rôle en fonction de son caractère, de ses envies, des besoins de la femme. Ce qui est sûr, c’est que plus il est inclus dans ce projet, plus il trouvera sa place, et meilleure sera l’harmonie au sein de la famille.
Crédit photo @regard_de_zebre